Les conditions idéales d'accouchement

 

« Les femmes devraient pouvoir accoucher dans un lieu intime et silencieux, dans la pénombre, où la température est suffisamment élevée et où elles ne se sentent pas observées. Ce sont les conditions idéales, équivalentes à celles d’une relation sexuelle, [...]

 

Interview avec Michel Odent sur le blog Marie Accouche là.

 

Photo du Dr. Michel Odent au congrès Écologie de l'enfance, Montréal, 2014 - tous droits réservés
Photo du Dr. Michel Odent au congrès Écologie de l'enfance, Montréal, 2014 - tous droits réservés

 

« Les femmes devraient pouvoir accoucher dans un lieu intime et silencieux, dans la pénombre, où la température est suffisamment élevée et où elles ne se sentent pas observées. Ce sont les conditions idéales, équivalentes à celles d’une relation sexuelle, qui permettent la mise en veille du néocortex afin de libérer les hormones indispensables à l’accouchement que sont l’ocytocine et les endorphines, et d’assurer le fonctionnement optimal du corps.


Malheureusement, malgré leur validation scientifique, ces conditions d’accouchement ne sont pas respectées en raison de conditionnements culturels. La croyance principale est que les femmes ne savent pas accoucher par elles-mêmes. Dans chaque culture, des rituels périnataux ont été mis en place avec pour objectif de rendre nécessaire la présence active d’une tierce personne auprès de la parturiente. Par exemple, dans les sociétés pratiquant l’excision, les cicatrices de la mutilation empêchent le passage du bébé, ce qui exige la présence d’une sage-femme pour sectionner le périnée. Un autre rituel consiste à couper le cordon immédiatement après la naissance et de séparer au plus vite le bébé de sa mère, ce qui implique également l’action d’un tiers. Tant dans les milieux médicaux que ceux de la naissance naturelle, on n’imagine pas une femme accoucher autrement qu’entourée de quatre ou cinq personnes.


Pourtant, idéalement, la parturiente ne pourrait être accompagnée que d’un seul professionnel qui tricoterait silencieusement dans un coin de la pièce. La pratique du tricot, en tant qu’activité calme et répétitive, permet de faire baisser le niveau de stress et donc d’adrénaline à son minimum, ce qui évite toute contagion de cette hormone antagoniste à l’ocytocine à la femme en train de mettre son enfant au monde. »

 

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